Nos cours de Son ont lieu au 185 rue du Château de Rentiers, 75013 Paris,
– le mardi, de 20h à 22h, pour le niveau intermédiaire/avancé
– le jeudi, de 21 h à 22 h, pour les débutants
avec comme professeur Onilde Gomez Valon.
C’est près de la place d’Italie, donc accessible par les lignes de métro 5, 6 et 7.
Le Son, une danse élégante et stylée
Né dans la partie orientale de l’île au tout début du 20ème siècle, puis diffusé dans tout Cuba, le Son est la principale musique et la principale danse à l’origine de la salsa, qu’elle soit cubaine ou non. Si bien des figures ressemblent à celles de la salsa, il s’en différencie sur deux points clés : tout d’abord il se danse à contretemps ; ensuite, il respecte plus de règles quant à la position des partenaires. Avec le Son, la tenue et l’élégance sont de mise. Nombreux sont les professeurs de danse cubains qui répètent à l’envie que l’on devrait commencer par apprendre à danser le Son avant de se mettre à la Salsa.
Au début était… la Tumba francesa
Il y a un petit peu de la France dans le Son. En effet, celui-ci doit son origine à la migration dans la partie orientale de Cuba des maîtres français qui fuyaient l’île voisine d’Haïti où se tenait la révolution de 1791. Ils sont venus avec leurs esclaves les plus proches qui, pour la plupart, occupaient des fonctions de domestiques et étaient de ce fait habitués à côtoyer la haute société française installée en Haïti.
Arrivés dans l’Oriente, ces riches propriétaires, connus dans l’île sous le nom de « français », ont créé des plantations de café. Fait plutôt rare, ils ont autorisé leurs esclaves à pratiquer leurs rites haïtiens durant leurs fêtes. Ces derniers ont alors commencé à imiter les danses (menuet, polka…) auxquelles leurs maîtres s’adonnaient dans leurs propres fêtes pour se moquer d’eux et les tourner en dérision. Surpris et intéressés par le résultat, les maîtres ont donné aux danseurs des châles et des habits venant de leur propre garde-robe. C’est ainsi qu’est née la Tumba francesa, une musique et une danse qui sont un véritable métissage culturel où se mêlent l’élégance des danses historiques françaises et le rythme des tambours africains.
Depuis, la Tumba francesa n’a cessé d’évoluer et d’alimenter le creuset musical foisonnant de Cuba, jusqu’à donner naissance au milieu du 19ème siècle au Changüí, puis au Danzón, danses qui elles-mêmes conduiront au Son, au tout début du 20ème siècle.